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Wednesday, July 1, 2020

Dans l'Hérault, l'eau de l'étang de Thau retrouve des couleurs - France 3 Régions

juraganluempang.blogspot.com

Selon une étude conduite par Ifremer Sète, l'eau du bassin de Thau serait qualitativement aussi proche que celle de 1970. Une bonne nouvelle pour cette lagune fragile qui n'a pas toujours été à la fête.

50 ans de données 

C'est un travail qui s'appuie sur un demi siècle de données. Un travail conduit par Ifremer Sète. L'étang de Thau, espace préservé en raison de son écosytème fragile a fait l'objet de nombreuses études depuis les années 70. Les scientifiques d'Ifremer ont accumulées de nombreuses données qui attestent d'un vrai changement.
Selon Valérie Derolez, l'auteure de cette étude, la lagune est sous surveillance constante. Ces données recuillies permettent de retracer l'historique de l'étang.
Cette espace lagunaire ouvert qui reçoit de l'eau douce et de l'eau de mer est d'une grande complexité. Il abrite de nombreuses espèces endémiques comme l'hyppocampe et il est particulièrement réputé pour la culture des coquillages notamment des Huîtres.

Des investissements importants de la part des collectivités 

Quand ont fait le tour de l'étang, on est frappé par la grande diversité des paysages mais aussi par la proximité des villes. Depuis la fin des années 70, la population a augmenté. Meze et son jolie petit port est passé en 50 ans de 5 000 à 12 000 habitants et a vu sa densité presque triplé. Henry Fricou son maire, qui est aussi vice président de la communauté Sète Agglopole Méditerranée, reconnait que depuis les années 2000 beaucoup de chemin a été parcouru.

Ce sont des effort qui ont été menés par la commune avec l'aide de l'agglomération. Le port par exemple s'est doté d'une aire de carrénage qui n'existait pas avant. Il n'y a plus de rejets à l'étang. On a aussi traité les eaux de ruissellement avec l'installation de nombreuses martelières. Et puis il y a un travail de fond, de sensibilisation à la lagune, pas toujours visible.

Henry Fricou, Maire de Mèze (34)


Les premiers grands changements sont opérés avec les stations d'épurations qui vont capter les égouts des populations vivant autour de l'étang. Mais cette situation n'empèchera pas dans les années 90 la mulitplication des cas de malaïgue. 
Ce phénomène dit « la malaïgue » tue tous les organismes aérobies comme,  les coquillages élevés par les conchyliculteurs. La dernière "malaïgue" d'envergure a eu lieu en 2003 et a occasionné une perte de 6000 tonnes de coquillages. La privation d'oxygène en raison de la prolifération de macro-algues etait liée en grande partie aux nombreux rejets domestiques dans l'étang.

L'absence de nutriments et de plancton inquiètent les conchyliculteurs  


Mais cette amélioration trés nette de la qualité de l'eau, et le retour des herbiers sauvages, n'est pas toujours de nature à rassurrer les professionnels. Si les efforts consentis pour endiguer les problèmes de mauvaises eaux "malaïgues" et lutter contre les pollutions les rassurent, ils ont constaté depuis quelques années une baisse de la qualité nutritive de cette même eau.
 

On est sur des logiques d'équilibre entre l'eutrophisation, c'est à dire un milieu trop riches ou oligotrophe, c'est à dire l'inverse trop pauvre en nutriments. Alors que la lagune a trouvé son équilibre depuis des millénaires, il nous faut nous, trouver le juste milieu. Et la marge est étroite pour ne pas fragiliser l'écologie ou l'économie. C'est délicat.

Florent Tarbouriech, Ostréiculteur Marseillan (34)

Conséquence de cette raréfaction du plancton, la pousse des coquillages est beaucoup plus lente que par le passé. Certaines espèces comme les palourdes ont même quasiment disparu.
La Surpêche est bien sur l'une des raisons qui expliquent la disparition de ce bi-valve mais la profession pointe aussi du doigt l'appauvrissement du milieu en élèments nutritifs. On voit bien que l'étang est un écosystème extrêmement sensible, qui demande à la fois une grande expertise mais aussi de l'adaptation. On ne peut faire n'importe quoi, au risque de déstabiliser un environnement naturel et économique.
Rappelons que l'étang de Thau fait vivre prés de 2000 personnes et ce bassin ostréicole de 1300 ha (la lagune fait 6800ha) est de loin le plus important de méditerranée avec 90% de la production conchylicole.
L'étude présentée par Ifremer Sète sous la conduite de Valérie Derolez sera présentée à Nantes, dans le cadre d'un travail global sur l'état des milieux côtiers début juillet.

 




July 01, 2020 at 08:00AM
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