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Au cœur de l’été, VivArmor Nature a sauvé 49 jeunes goélands argentés de la noyade à Saint-Brieuc. Les oiseaux étaient piégés dans une nappe végétale dans l’étang de Douvenant.
Le premier sauvetage, le 21 juillet, les bénévoles de VivArmor Nature l’ont réalisé avec les moyens du bord. « Ils ont utilisé une planche à voile pour aller récupérer douze goélands qui étaient en train de se noyer dans l’étang de Douvenant », relate Franck Delisle, le directeur de l’association.
VivArmor Nature avait été alertée par des adhérents de la présence de jeunes goélands piégés dans une nappe de végétation formant un tapis dense à la surface de l’étang situé à l’est de Saint-Brieuc.
Quatre goélands décédés
« Les goélands étaient complètement coincés et s’épuisaient à force d’essayer de se libérer », détaille le directeur. « Ils risquaient la mort par hypothermie ou par noyade ». 49 goélands ont finalement été sauvés entre le 21 juillet et le 4 août par les bénévoles de VivArmor Nature. Et quatre n’ont pas pu l’être.
Cette opération de sauvetage estivale, à laquelle ont aussi participé les services de la Ville, les pompiers et des riverains, est une première dans le secteur pour l’association. « Pour autant, cela ne veut pas dire que le phénomène n’existe pas depuis des années », nuance Franck Delisle. « Peut-être n’avons-nous jamais été alertés par des riverains ».
Vider l’étang de Douvenant ?
Difficile, en effet, de dire depuis quand cette plante aquatique, qui a entraîné la formation du tapis végétale, est présente dans l’étang de Douvenant. Ni d’où elle provient. « Un échantillon est en cours d’identification », explique Franck Delisle qui juge qu’il ne faut « pas se précipiter pour nettoyer l’étang ».
Il ne faut pas essayer de retirer la plante en urgence, au risque d’en faire tomber dans la nature et de la voir proliférer.
C’est ce qu’il a expliqué aux élus et aux services de la Ville de Saint-Brieuc à l’occasion d’un rendez-vous, lundi 7 septembre, avec la nouvelle municipalité. « Nous y avons abordé plusieurs sujets liés à la biodiversité et à la nature. Et la question de Douvenant a été abordée », détaille Franck Delisle.
« Selon nous, s’il s’agit d’une espèce de plante qui pullule, la meilleure solution serait de le vider entièrement pour le nettoyer », explique Pierre-Alexis Rault, chargé de mission biodiversité à VivArmor Nature. « À l’inverse, il ne faut pas essayer de retirer la plante en urgence, au risque d’en faire tomber dans la nature et de la voir proliférer ».
Le goéland argenté, espèce protégée
En lien avec ces opérations de sauvetage durant l’été, Franck Delisle a aussi abordé, lors du rendez-vous de lundi, la question des goélands. « Le goéland argenté est une espèce protégée », rappalle-t-il. « Mais il est possible, par dérogation exceptionnelle, de stériliser les œufs. Or, ces dernières années, l’exception était plutôt devenue la règle à Saint-Brieuc ».
À cette question, la nouvelle équipe municipale n’a pas apporté de réponse. « Ce n’était pas le but de la réunion », note Franck Delisle. « Mais nous avons senti une vraie écoute sur tous ces dossiers. C’est déjà positif ».
September 09, 2020 at 10:02AM
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Saint-Brieuc - 49 goélands sauvés de la noyade dans un étang de Saint-Brieuc cet été - Le Télégramme
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